31 décembre 2010

LUTTÉ

Regarde tous ces gens par terre, et tu sais qu'il est temps de partir

J'attendais une bonne chose, je n'ai besoin d'aucun rêve quand je suis à tes côtés

Il ne connait pas la honte ni le blâme, quelqu'un pleure dans la rue

Pourquoi devrais-je m'inquiéter ? Je n'ai jamais été fidèle

On a grandi entre deux époques, rien ne change jamais

Petits bouts de vérité, tu veux savoir pourquoi je te hais

Je ne peux plus t'aider, une fois de plus les pouvoirs de l'herbe ouvrent l'esprit

Venez les filles, direct quand il arrive ça scalpe les chauves

J'étais un enfant bien, elle peint ses ongles et elle ne sait pas.



Car tout ce que je vois c'est des meurtres, c'est pas dur à dire

C'est juste une histoire de goût, trois choix

On ne peut pas gâcher, tu as parlé doucement une fois

Depuis la côte dorée, je sais que je devrais venir près de toi

Je ne peux pas commencer, usé par les hommes

On ne me dit jamais rien à moi, aujourd'hui est le plus beau jour que j'aie jamais connu

Où est l'espoir ? Le diable m'est apparu

On a prié pour toi, toi sur la photo

Nous devons souffrir, des ombres des mystères.



Chaque notion de la thérapie, chaque aube sur le bord de la route

J'ai une nouvelle vie, le sang est une rivière

J'ai entendu qu'il y avait un accord secret, qui reste toujours pareil

Chaque appel de tes bras, combien d'années

Cet endroit est sans intérêt, tu es tout ce que je vois ces jours

C'est notre tour de briller, et là on dirait que tu es revenue de quelque part

Quand ils ont cassé la porte et pointé leurs fusils sur ta femme et tes enfants

Nés pour mourir, allons-y entrons

Ça me parait de plus en plus difficile, je ne veux pas voir.


30 juillet 2010

LA LLORONA


No sé si el corazón peca, llorona,
En aras de un tierno amor

Por una linda tehuana, llorona,

Más hermosa que una flor.


¡Ay!, ¡ay!, ¡ay! llorona,

Llorona tú eres mi xunca

Me quitarán de quererte, llorona,

Pero de olvidarte, nunca.


Dos besos llevo en el alma, llorona

Que no se apartan de mí

El último de mi madre, llorona
Y el primero que te di


¡Ay!, ¡ay!, ¡ay! llorona,
Llorona de azul celeste

Aunque la vida me cueste, llorona,

No dejaré de quererte.


Si porque te quiero quieres, llorona,

Quieres que te quiera más,

Te quiero más que a mi vida, llorona,

¿Qué más quieres?, ¿quieres más?

14 juillet 2010

FILS DE RIEN


Nous sommes le 14 juillet. Le jour de la fête nationale française. Le jour où chacun doit se sentir concerné par les teintes de bleu, de blanc et de rouge qui apparaissent à ses yeux. Le jour où moi, Français de "sang" et de sol, j'ai des choses à dire et à ressentir.
Je n'aime pas beaucoup cette fête. Certes, je n'ai pas vraiment mon mot à dire ; cette date qui, comme chacun le sait, commémore la prise de la Bastille de l'an 1789, fera à jamais référence à un évènement capital de notre histoire. Et même de l'Histoire tout court. Seulement, plus de deux siècles après la Révolution française, doit-il s'agir encore d'une fierté ? Doit-on ressentir dans nos veines un sentiment de patriotisme qui nous donnerait envie de lever le poing ? La réponse, je ne l'ai pas moi-même. Ce dont je suis sûr, c'est que je ne me considère pas Français. Du moins, s'il m'arrive d'accepter que je le suis, je n'en serais pas fier. Au-delà du simple fait historique et de mes propres contradictions, je cherche au fond de moi tout ce qui pourrait expliquer ce mépris du drapeau : l'Histoire je ne la connais pas. Qui peut prétendre la connaître comme s'il s'agissait d'une science ? L'Histoire, c'est moi qui la fais, c'est moi qui la vis. Ce que j'exprime est donc purement subjectif, et cela sans me prendre pour Brassens et me forger une "mauvaise réputation"...



Je ne sais pas si je dois me considérer comme étant un anti-patriote. Je garde mes réserves sur ce sujet-là. Pour moi, étant donné que le patriotisme est de l'ordre de l'affectif, je peux le rejeter comme je rejetterais une religion en étant athée. Ainsi, tout dépend de quelle forme de patriotisme il s'agit : l'amour et la solidarité de son peuple, ou bien l'appartenance et la soumission à une nation ?
C'est simple, en ce qui ME concerne, ces deux aspects sont totalement différents. Ma nation serait en effet cette France qui m'a vu naître ; mais jusqu'à preuve du contraire, le mot "nation" n'est pas systématiquement le synonyme de "peuple". Parfois, j'aime la France. J'aime sa langue, son histoire complexe, son passé, autrement dit sa culture. J'aime les idées qu'elle a véhiculées pendant des années, j'aime les Droits de l'Homme (si souvent respectés en ce pays...), j'aime la richesse de la France. Tout comme j'aimerais n'importe quelle autre culture étrangère, n'importe quel peuple, n'importe quel pays à découvrir et dans lequel je ne suis pas né. Quitte à faire cliché - ce que j'assume totalement - je me considère beaucoup plus comme étant un citoyen du monde. Monde dans lequel nous sommes nombreux à souhaiter que l'unité l'emporte sur les divisions, les conflits et les nationalismes grandissants.


Car OUI, et je ne le remets pas en cause, il peut y avoir une unité française. Seulement, je me demande "mais laquelle ?". Celle de la révolution de 1789 ? Celle qui a combattu contre l'oppresseur nazi pendant la Guerre ? Ou celle qui a célébré la victoire de l'Équipe de France en 98 ? Pour moi, l'unité est quelque chose de magnifique et d'essentiel. Mais elle ne survient hélas que lors de certains évènements qui masquent le quotidien de la France...
J'en entends déjà certains s'insurger en me demandant comment je peux être anti-patriote et pour autant réclamer une unité française. Je leur répondrais que je pense sincèrement que l'unité n'est pas possible sous notre drapeau. La France dans laquelle on vit aujourd'hui est une France raciste et hypocrite, qui a peur de son passé. Et vous pouvez bondir en me lisant, je n'en ai rien à foutre. Est-ce que je vais passer pour un pauvre socialo guévariste si je prétends qu'une France qui accepte qu'un parti nationaliste atteigne le 2ème tour des élections présidentielles sans se poser de questions et sans balayer devant sa propre porte, est une France raciste et fasciste ? C'est simplement la vérité : aujourd'hui, on se méfie de l'Autre, le pays se transforme petit à petit en un État policier et dans ce climat de peur, comment peut-on vouloir bâtir la moindre unité ? À moins d'en écarter quelques-uns sous le drapeau...
Aujourd'hui, on préfère s'attaquer aux conséquences plutôt que de connaître les causes d'un problème. Les 3 principes qui font "notre" devise - et il fallait bien que je les sorte -, "liberté", "égalité", "fraternité", semblent-ils encore d'actualité ? Est-ce que ce pays peut ENCORE se targuer d'être la nation des Droits de l'Homme ? Je ne pense pas... et les preuves sont ailleurs, dans notre quotidien, dans notre histoire et dans le fonctionnement de notre Gouvernement.


On va me dire que mon discours cautionnerait les « Nique la France ! » qui provoquent les indignations dans les Ministères. Je pense que oui, mais ça reste cohérent avec mes idées. Disons que je peux les comprendre. La France est une nation qui délaisse ses enfants, tout comme une mère les mépriserait. Et une mère qui abandonne ses enfants, ça n'est pas une mère pour moi.
Je ne sais pas ce que je pourrais bien vous dire d'autre. Que je ne me reconnais pas dans la lobotomie de masse que subit notre peuple (bien qu'il ne soit pas le seul) ? Que la France dépeinte par TF1 me donne envie de vomir ? Que l'hypocrisie générale va devenir de plus en plus dangereuse pour l'avenir ? Je ne sais pas. Il y a tellement de choses à ressentir, et tant d'aspects et d'exemples que je pourrais oublier.
Mais pour ce qui est de moi, je ne comprends pas comment on peut être fier d'être Français, fier d'appartenir à une nation qui a entretenu des peuples pour qu'ils se tuent, qui rejette l'étranger tout en donnant à ceux qui possèdent déjà le plus, qui pratique la chasse aux sans-papiers... Les exemples seraient trop long. Alors voilà, en ce qui me concerne, je refuse de faire partie de ceux qui se lèveront ce soir pour chanter la Marseillaise une main sur le cœur, cet hymne raciste et belliqueux. Mes ancêtres n'étaient certainement pas des Gaulois, et comment pouvez-vous ENCORE sérieusement penser le contraire ? J'encule ce putain de coq et je ne me reconnais absolument pas sous mon drapeau.



Nous sommes le 14 juillet. Dans quelque temps, la Marseillaise retentira, suivie des feux d'artifices. Pour moi c'est un jour comme un autre. J'ai débattu avec moi-même à travers ce texte et fait face aux contradictions (mais n'ai peut-être pas réussi à les déjouer) en cherchant ce que j'avais au fond de moi, et ce que je ressentais. Une histoire d'amour et de haine, en quelque sorte. Je pense qu'avoir fait ce travail est important. Je n'ai pas à dire aux personnes qui me liront ce qu'ils doivent penser : encore une fois, je reste persuadé qu'il s'agit d'un simple choix affectif. On n'a pas choisi sur quelle terre on est né, on peut très bien choisir l'étendard qui flottera dans nos cœurs. Et moi, je déteste les drapeaux. Je déteste les frontières. J'ai beau en avoir brulé un par écrit, comme sur cette photo que j'ai publiée, cela ne signifie pas que j'aie cramé un drapeau de la France. Mais peut-être de "cette France-là". Et quand bien même, on peut très bien brûler un drapeau, rien ne dit que l'on n'aura pas envie d'ériger un autre emblème par la suite...

25 juin 2010

STOP CONSUMING ANIMALS


Par ce titre, une phrase scandée par le chanteur de Propagandhi sur le morceau "Nailing Descartes to the Wall: Meat Is Still Murder", je voulais aller droit au but, et ainsi commencer une explication de ce choix de vie qui m'accompagne au quotidien et dont je suis fier : le végétarisme. C'est bien simple, tous les jours je dois me justifier de mes principes, tous les jours je dois aborder ce sujet et tenter de faire comprendre ce qui m'a poussé à adopter ces idées. Ainsi, je pense que cet article va être un bon moyen de m'éviter de ressasser encore et encore les mêmes paroles, de résumer ma pensée et d'expliquer comment j'en suis arrivé là.



Tout d'abord, "qu'est-ce qu'être végétarien ?". Selon le Larousse, un végétarien est donc tout simplement un adepte du végétarisme, qui est un "régime alimentaire excluant toute chair animale (viande, poisson), mais qui admet en général la consommation d'aliments d'origine animale comme les œufs, le lait et les produits laitiers (fromage, yaourts)".
On ne pouvait pas rêver meilleure définition. Ce choix du végétarisme s'accompagne de nombreuses questions récurrentes auxquelles il faut faire face, sans parler des idées préconçues qui sont légion (souvent hilarantes pour le végétarien, mais j'y reviendrai). Pour certains, il s'agit d'un choix moral. Pour d'autres, il est religieux, et il peut même être motivé par une certaine hygiène de vie ou bien... une simple répulsion de la viande, voire PIRE, une phobie de la balance. Il n'est pas rare de rencontrer des "végétarien(ne)s" (notez les guillemets) refusant de manger un steak mais qui ne manifestent aucun d'état d'âme devant un blanc de poulet. De même qu'une personne prétendant adopter le végétarisme uniquement pour perdre du poids ne sera pas considérée comme "végétarienne". Vous l'aurez compris, il s'agit donc d'un choix purement ÉTHIQUE (et toc !), et j'affirme sans scrupule que ces personnes que je viens de décrire sont une véritable plaie pour le concept végétarien : elles décrédibilisent les idées.
Bien que cette pratique alimentaire ait été adoptée depuis des siècles par des penseurs hindous, elle ne présente pas pour autant une ligne de conduite stricte à respecter. Que l'on y voie un message de paix et de sagesse ou non, est végétarien qui veut. Il ne s'agit pas d'accéder à une vérité quelconque. J'entends souvent des gens me demander "As-tu le DROIT de ?" : je répondrais que j'ai tous les droits, que PERSONNE ne me dicte quoi faire ni quoi penser, et que mes motivations sont purement morales. Ainsi, c'est MOI qui décide ce que je dois manger et quels êtres je refuse de tuer pour me nourrir. Par conséquent, il appartient à chacun de respecter sa propre morale et de suivre ses choix de manière cohérente. Certains consommeront de la volaille et du poisson, et même s'il s'agit déjà d'une étape vers l'accès au végétarisme, ils continueront néanmoins à hiérarchiser la valeur de plusieurs espèces d'animaux sur Terre. On parle alors de "pesco végétarisme" ou bien de "pollo végétarisme"... Croyez-moi, ces "régimes" n'ont de végétarien que le nom. Encore une fois, le végétarien ne se nourrit de la chair d'AUCUN animal. Indirectement et dans 90% des cas, les (vrais, donc) végétariens refusent catégoriquement de tuer ou de faire souffrir un animal, ce qui peut conduire au végétalisme ou veganisme. Je vais être bref, car je ne suis pas végétalien moi-même, bien que je respecte énormément ce choix. Le végétalisme est souvent considéré à tort comme une déclinaison "extrême" du végétarisme, dont les adeptes ne consomment AUCUNE NOURRITURE D'ORIGINE ANIMALE, à la différence des végétariens qui n'excluent que la chair. Un végétalien ne consommera donc ni œufs, ni lait. Certains iront même jusqu'à boycotter le miel, fabriqué comme chacun le sait, par des abeilles. Il s'agit d'être cohérent dans ses idées de refus de la souffrance et l'exploitation animale... Quant au veganisme, dont la définition est floue (souvent synonyme de "végétalisme" notamment dans les pays anglo-saxons), je dirais que l'on a tous (du moins j'espère) un peu de vegan en nous, car au-delà des restrictions alimentaires, être vegan peut signifier ne pas cautionner cette souffrance animale dont je parlais. Ainsi, il est souvent question de boycott matériel comme certains vêtements (le cuir et, ai-je besoin de le souligner, la fourrure), mais aussi d'une vision du monde selon laquelle les animaux ne seraient plus inférieurs aux hommes. Un choix éthique, je vous l'avais dit.


« Mais que diable mangent ces personnes ? ». C'est LA question récurrente, la plus directe et la plus innocente. Peut-être un jour publierai-je sur ce blog le résultat de mes analyses sanguines, qui ne m'angoissent pas plus que ça quant à mon apport en protéines ou en fer. Non, je ne vais pas mourir, loin de là. Il faut se battre contre les idées selon lesquelles les végétariens sont des gens en mauvaise santé qui souffrent de graves carences alimentaires. Il a été prouvé depuis bien longtemps qu'un mode de vie végétarien pouvait être nettement plus sain que n'importe quel régime omnivore de base (surtout dans nos pays occidentaux). L'apport en protéines est garanti par la consommation de nombreux aliments riches et très intéressants d'un point de vue nutritif. De plus, n'oublions pas que le végétarien se nourrit d'œufs, qui sont une source de protéines non-négligeable.
En revanche, il est certain que pour les végétaliens (appelons-les vegans par souci de compréhension), les choses sont un peu plus compliquées. Tous leurs apports sont UNIQUEMENT végétaux et il est très difficile pour eux de consommer des aliments ou autres préparations industriels, qui contiennent quasi systématiquement des graisses animales, du beurre, et j'en passe. À l'heure de la malbouffe et de la mondialisation (qui a dit qu'être végétarien ne pouvait pas constituer également un choix politique ?), grand bien leur fasse. La cuisine végétarienne ou vegan, de par son obligation d'adapter de nombreux plats à une alimentation non-carnée, se révèle extrêmement riche et variée, incorporant de nombreuses idées culinaires venues d'horizons très différents. Donc NON, le végétarisme ne relève pas d'une forme indirecte d'anorexie mentale ou quoi que ce soit.
Pour résumer, disons qu'il s'agit avant tout d'avoir une alimentation saine et équilibrée, de connaître son corps et d'avoir quelques notions de diététique et de nutrition afin de gérer au quotidien ce choix de vie. Il est temps de combattre les vieilles mentalités réac selon lesquelles « quand t'es végé, t'as rien ».


« Je crois que l’évolution spirituelle implique, à un certain moment, d’arrêter de tuer les êtres vivants que sont les animaux, simplement pour satisfaire nos désirs physiques ». (GANDHI)


Nombre de penseurs, philosophes, artistes, athlètes ou intellectuels adoptèrent le végétarisme pour des raisons éthiques. Bien avant les Paul McCartney, Richard Gere et autres célébrités mondialement connues, les vertus spirituelles et physiques du végétarisme avaient les faveurs de Léonard de Vinci, Albert Einstein ou encore Voltaire. La Bible fait même état d'une nécessité pour l'Homme de se nourrir uniquement de fruits et de ne pas engendrer la moindre souffrance animale. Ainsi, le monstre de Frankenstein, le Prométhée moderne, ne mange que des fruits et des baies dans le roman de Mary Shelley (elle-même végétarienne). Des témoignages insolites affirment même la pratique du végétarisme de personnages comme Jésus ou Hitler (pour des raisons médicales et non par choix éthique, pour ce dernier). Bien que la liste soit longue et assez révélatrice du caractère spirituel du végétarisme, je vais maintenant parler de mes propres choix personnels, étant assez confus, je dois l'admettre, d'avoir aligné côte à côte le nom de deux hommes aussi antagonistes...
Alors pourquoi suis-je végétarien ? J'aime dire que je respecte la vie animale, que je refuse d'avoir du sang dans mon assiette, au propre comme au figuré, et que je considère que les animaux ont autant le droit à exister que n'importe quel être humain, aussi ridicule que ça puisse paraître. Quand j'explique ça haut et fort, j'entends des rires, des gens qui imaginent un putain de cochon en costume de travail aller poser un bulletin de vote dans une urne. Il ne s'agit pas de ça : il est simplement question, pour MOI, de ne pas cautionner ce que je considère comme un massacre NON-nécessaire, quand on pense combien l'Homme a évolué jusqu'à aujourd'hui. Simplement, la cause animale me tient à cœur. "C'est la chaîne alimentaire !", répondront certains : je crois qu'il y a peu de choses qui me font autant rire que ces "Mais c'est la nature !". Si l'on suivait la nature à la lettre (et Dieu - encore lui - sait à quel point elle est injuste , je ne serais pas en train d'écrire cet article à l'aide d'un ordinateur. Je serais sans doute en train de culbuter une femme des cavernes recouverte d'une belle fourrure, en attendant la chasse au mammouth. Cette caricature est pourtant vraie : si l'on raisonnait ainsi, il n'y aurait plus de contraception, on aurait le strict minimum pour vivre, et la loi du plus fort règnerait en société. L'Homme a beau être omnivore, il peut aujourd'hui, au XXIe siècle, bénéficier d'alternatives à la consommation de viande pour survivre. Car il ne s'agit que d'une question de GOÛT. Selon vous, quelle est la différence entre un lion et un homme dans la nature ? Si le lion ne se mange pas de viande, donc de chair animale, il mourra. Si l'homme refuse de se nourrir d'un autre animal, il survivra, grâce à sa capacité à s'adapter à d'autres modes de vie et d'autres fonctionnements corporels. Mais il est malheureusement vrai qu'à l'heure actuelle, nombreux sont ceux qui veulent nous ramener à l'âge de pierre...
Je suis donc végétarien depuis bientôt 5 ans. Je ne porte pas de cuir. Je ne considère pas les vaches comme des usines à lait (« Mais elles sont là pour ça, non ? »), peut-être serais-je vegan un jour ? Je n'ai jamais souffert des moindres complications de santé et la seule bouchée de viande que j'aie pu ingurgiter depuis était involontaire. Je n'ai jamais manqué de fidélité à mes principes et mes choix (petite dédicace à certains qui n'auront pas tenu, hein. Ils se reconnaîtront !). Au départ, ça a mis du temps. J'ai cogité pendant de nombreux mois pour être sûr de mes convictions. J'étais effrayé par la cruauté que l'humain pouvait infliger impunément à d'autres êtres vivants, dans des conditions atroces. Quand j'ai décidé de ne plus vouloir participer à tout ça, j'ai fait les choses par étapes : tout d'abord j'ai arrêté de consommer toute viande rouge. Puis au bout de quelques mois, la volaille. Ainsi de suite jusqu'à supprimer le poisson, même si le cheminement ne paraît pas très radical, je pense qu'il faut y aller progressivement, malgré ses idées. Aujourd'hui, je ne me nourris d'AUCUN animal. Je consomme un minimum de produits laitiers (uniquement industriels), mais les œufs font partie intégrante de mon alimentation. Personnellement, bien que je ne cautionne pas l'élevage de poules en batterie et les traitements subis par ces animaux pour obtenir les œufs, j'essaye d'être cohérent avec mes idées : comme je le dis souvent, je peux consommer un aliment embryonnaire, étant moi-même pro-avortement...



En conclusion, je pense pouvoir dire que la place du végétarien dans la société est trop marginalisée, encore aujourd'hui. Certes, il y a l'effet de mode. Il y a également les mouvements culturels qui prônent le végétarisme (non, nous ne sommes pas tous des putains de hippies fleur bleue membres de Green Peace, les vegans sont plus nombreux du côté du punk et du hardcore...), et d'autres qui font honte aux fondements de cette pensée (le célèbre « Je suis végétarien parce que j'aime les chevaux et les animaux mignons ; le reste je n'en ai rien à foutre. »). Néanmoins, je pense que même si nous ne changeons pas le monde en boycottant l'industrie bovine et en vivant différemment, le végétarisme se démocratisera.
Cet article est donc un moyen d'expliquer quelque chose qui me tient vraiment à cœur et que je vis au quotidien, et aussi une façon de répondre à ceux qui me considèrent comme un "bouffeur de salade" ou qui me posent des questions invraisemblables (« Mais est-ce que tu peux consommer des pâtes ? »). La discrimination anti-végétariens, aussi ridicule puisse-t-elle sembler, existe bel et bien ! Si après voir lu cet article, tu éprouves encore le besoin de sortir l'axiome de base « Ah mais quand même, une bonne entrecôte... », c'est que tu n'as strictement rien compris. Si j'étais toi, je me ferais du souci pour ta capacité à analyser les choses, et je recommencerais à lire... Et pourtant, encore une fois, ce n'est pas à moi de dicter aux gens ce qu'ils doivent faire. Je trouve ça juste hypocrite de s'interdire d'accepter le fait que les œufs que nous consommons sont en réalité des menstruations de poules, et que nous, humains, sommes les seuls animaux à consommer le lait d'une autre espèce...
J'aurais pu me contenter de balancer ça et là des liens vers des sites sur le végétarisme, beaucoup plus complets que mon article. J'aurais pu parler d'antispécisme, de l'Animal Liberation Front, d'associations en faveur de la cause animale... Mais j'ai simplement préféré développer quelque chose que je connais vraiment, et l'expliquer avec ma sensibilité et mes propres mots. Si vous voulez en savoir plus sur ce que je n'ai pas évoqué, vous savez ce qu'il vous reste à faire. En espérant que ce long article, puisqu'on parle d'alimentation, n'ait pas été trop indigeste.

INCIPIT


J'ai ouvert cette page en citant Dante ; je continuerai avec mes propres mots. C'est bien simple, je me contenterai à travers ce blog de coucher mes écrits sur ce papier virtuel, étant très intéressé par l'écriture et ce type de média. Je pense qu'il est nécessaire à une liberté d'expression des plus totales, et il faudra le sauvegarder à un moment donné. Alors, que cette page ait un intérêt ou pas, je m'en branle.


Quitte à faire cliché, j'écris avant tout pour moi, bien que si quelque lecteur apprécie mes mots, j'en serais ravi. Je ne pense pas avoir besoin de décrire qui je suis : j'ai essayé de tout résumer en quelques lignes quelque part sur cette page, dans une langue qui n'est pas la mienne. Pour les détails, il est toujours possible de consulter mon profil. Au moment où j'écris ces mots, je ne sais pas avec quelle régularité ce blog sera animé : peut-être qu'au bout d'un nombre important d'écrits sera-t-il possible de me connaître mieux à travers mes articles ? Je le refuse catégoriquement et à la fois, je suis très curieux de voir à quel témoignage de ma personne tout ceci pourrait aboutir. Je n'ai absolument aucune idée de la régularité avec laquelle j'écrirai, ni même si je serais satisfait de chacun de mes articles ou déçu au point d'être censeur avec moi-même.

Je vais donc consacrer cette page à un panorama des sujets qui me tiennent à coeur ou me donnent envie de vomir, à l'écriture de ce qui me passe par la tête et me fait rêver. Tout passe par le coeur, est analysé par une zone de mon cerveau, et finit au bout de mes doigts. C'est ce mécanisme qui me passionne tant que je veux exploiter de la meilleure façon qui soit.


Une telle présentation n'était peut-être pas nécessaire, et j'ai peut-être oublié beaucoup de choses. Plusieurs mois plus tard, après relecture, j'aurais peut-être même des éléments à rajouter. Mais l'important n'est pas là ; qu'il s'agisse d'une plongée dans mes pensées les plus profondes ou non, mon introspection se devait d'être franchie par la couverture d'un livre...

24 juin 2010